Environnement : les pratiques environnementales des marques de luxe changent la réputation du secteur

Illustration Environnement : les pratiques environnementales des marques de luxe changent la réputation du secteur

Le secteur de la mode a longtemps traîné une réputation de mauvais élève environnemental : plus de 1 000 types de produits chimiques différents utilisés dans la production textile, gaspillage de l’eau, les 3 cinquièmes des plus de 100 milliards d’articles produits qui finissent à la décharge dans les 12 mois suivants leur production… Pour ne rien arranger, selon les Nations unies, l’exploitation des travailleurs est une pratique courante dans l’industrie de la mode. Mais tout cela est en phase de changer, les acteurs de la mode de luxe s’efforçant de changer leurs pratiques pour une mode plus écologique et plus durable.

Signature du Pacte de la mode

En 2019, lors de la conférence du G7 à Biarritz, en France, 24 nouvelles entreprises de mode et de textile ont signé le Pacte de la mode, ce qui porte à 56 le nombre total d’entreprises signataires, qui représentent 250 marques dans le monde. Parmi ces marques de luxe figurent de grands noms du secteur comme Burberry, Chanel, Chloe, Ermengildo Zenga, Farftech et Ralph Lauren, pour n’en citer que quelques-unes. Que les marques de luxe s’engagent en faveur de la durabilité dans les domaines du climat, de la biodiversité et de la protection des océans est une grande première ! Faisant montre de leur sérieux et détermination, quasiment toutes les marques ont affiché des résultats plus qu’encourageants moins d’une année après la signature du Pacte de la mode.

Les marques de mode étant les pourvoyeurs de la créativité qui anime le monde de la mode et du design, il leur incombe, en tant qu’entreprises éthiques, de proposer une mode durable à leurs clients. Même si elles ne figurent pas en tête des indices de durabilité de la mode, Loro Piana, Dior, Ermenegildo Zegna, Valentino, Chanel et Salvatore Ferragamo s’efforcent de devenir des marques de mode de luxe durables à chaque collection qu’elles produisent. Et cela joue sur leur image et leur E réputation.

L’exemple Loro Piana

La famille Loro Piana a débuté comme marchands de laine dans le nord de l’Italie au début du 19e siècle. Aujourd’hui, la marque détenue par LVMH est spécialisée dans les produits de luxe en cachemire et en laine haut de gamme. La durabilité étant au cœur des préoccupations de la marque, Loro Piana a mis en place un programme qui permet à ses clients de suivre toutes les étapes de la production de ses pulls en cachemire pour bébé. En 2019, l’entreprise a également inclus une étiquette sur ses vêtements qui informe les clients sur l’origine du produit.

La même année, la marque s’est associé au grand réalisateur et scénariste français oscarisé, Luc Jacquet. Celui-ci a réalisé une série documentaire sur les histoires qui entourent les matériaux récoltés dans les environnements naturels de la région d’Alashan en Mongolie, l’un des endroits clés pour l’approvisionnement en cachemire. Ce partenariat montre le sérieux de l’engagement de Loro Piana en matière de durabilité et de production écologique des fibres les plus pures du monde. Jacquet et son équipe de tournage se sont rendus dans le désert d’Alashan pour filmer les éleveurs de chèvres qui, depuis des générations, travaillent dans certains des paysages les plus difficiles de la planète.